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Channel: Les commentaires de Felinexa sur Pointscommuns.com
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Être et avoir : À propos du genre

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C'était en fevrier 1966. Mes parents avaient décidé d'acheter une maison dans un petit village au bord de la Loire parce que l'appartement dans lequel nous habitions, ma soeur Kiki, mes parents et moi, était situé dans un vieux quartier qui devait être rasé á cause de sa vétusteté et sans doute de son insalubrité et puis un peu plus d'un mois avant Noel, notre petite soeur Nini était née. Je me souviens très bien de ce logement, au deuxième étage que nous atteignions par un escalier en pierre d'ardoise, je m'en souviens pour y être une fois, une seule, dégringolée dans un dédale de gualipettres, ne pouvant me rattraper nulle part. Il y avait une cuisine, tout en long, un salon et dans l'enfilade une chambre à coucher que nous n'utilisions que l'été, car les hivers devaient y être trop froids. Kiki et moi dormions dans le même lit, tête bêche, pour avoir plus de place et le dimanche matin nous rejoignions nos parents pour prendre le petit déjeuner au lit. Nous y restions jusqu'à ce que le ménage soit fini et ma mère nous répétait souvent que jamais, pas une seule fois, nous n'avons renversé, ni cassé quelquechose pendant cet exercice que nous aimions tant: tremper les tartines dans le chocolat chaud, enfouies dans les oreillers et traversins du lit parental, qui se transformait en château fort, en navire de haute mer, en tente de camping selon nos humeurs et nos envies. En ce jour de février, l'eau était si haute que j'ai cru un instant que nous avions déménagé au bord de la mer et nos parents de nous prévenir qu'il ne fallait surtout pas aller y tremper nos doigts de pieds, la Loire étant trop dangereuse à cette saison et que de toute façon, la première chose qu'il fallait que nous apprenions, c'était à nager. Dans le village, il y avait une école qui allait de la maternelle au cours préparatoire , dans laquelle, ma soeur et moi sommes allées, avec une quinzaine d'autres enfants du village. Le cours préparatoire ferma dès la rentrée 1967, de sorte que nous fûmes trois enfants à apprendre à lire, à écrire et à compter, les autres jouaient et dormaient dans la deuxième salle de l'école, dont la salle principale donnait sur un préau surélevé qu'il fallait traverser pour aller dans la cours de récré, dotée d'un arbre et d'un bac à sable que nous prenions soin de passer au tamis pour la fête des mères et pour la remise des prix peu de jours après. La chêvre de Monsieur Seguin, le petit chaperon rouge, le petit poucet, les trois petits cochons furent les classiques que nous jouions devant nos adultes de parents et la maitresse à la fête des écoles. Toujours selon ma mère, je sus lire déjà au Noel d'aprés le rentrée des classes mais ce dont moi je me souviens pertinemment, c'est que nous avions un tableau noir pour trois, que je savais exactement retrouver la tache d'encre parmi toutes celles qui décoraient mes premières pages d'écriture, que la maîtresse avait faite, et que déjà et grâce à mes deux camarades de classe de sexe masculin et à leurs savants dessins aux crayons de couleurs ou au crayon d'ardoise, je savais à quoi ressemblait une zigounette de 6 ans. suite....

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